8 août 2017

Beaux rivages ~ Nina Bouraoui

Titre : Beaux Rivages
Auteur : Nina Bouraoui
Edition : Le livre de poche
Genre : Drame
Nombre de pages : 224
Prix : 7,10€







Résumé :
"C’est une histoire simple, universelle. Après huit ans d’amour, Adrian quitte A. pour une autre femme : Beaux rivages est la radiographie de cette séparation.
Quels que soient notre âge, notre sexe, notre origine sociale, nous sommes tous égaux devant un grand chagrin d’amour.
Les larmes rassemblent davantage que les baisers.
J’ai écrit Beaux rivages pour tous les quittés du monde. Pour ceux qui ont perdu la foi en perdant leur bonheur. Pour ceux qui pensent qu’ils ne sauront plus vivre sans l’autre et qu’ils ne sauront plus aimer. Pour comprendre pourquoi une rupture nous laisse si désarmés. Et pour rappeler que l’amour triomphera toujours. En cela, c’est un roman de résistance."

Avis :
Waouh. Ce roman est une vraie claque, aussi percutante que douloureuse. Nous rentrons d'emblée dans l'histoire de l'héroïne, nous comprenons sa souffrance dès les premières lignes et nous avons l'impression de subir sa peine dès le livre ouvert. C'est un roman qui fait mal, qui ne peut pas laisser indifférent.
On s'identifie dès le début à l'héroïne, peu importe notre âge ou notre histoire. La sienne raisonne en chaque être humain, avec les variations de la vie, mais toujours avec le même épicentre : la douleur. On se met à sa place, on n'éprouve pas de pitié pour elle parce qu'on a l'impression d'être elle. On sait que rien ni personne ne pourra changer cette impression d'abandon, d'injustice. Elle accepte son sort et sait qu'elle devra vivre avec, survivre.
C'est un roman très éprouvant à lire puisqu'il traite de la peur de l'abandon que tous les êtres humains ressentent. Sa souffrance fait écho à la nôtre, ou à notre peur de la vivre, et chaque mot est comme un poignard qui s'enfonce encore plus dans notre cœur.
Je ne pense pas que ce roman puisse réconforter les personnes qui vivent une situation semblable. Je ne pense pas que c'est son rôle. J'ai plus eu l'impression que l'auteure (si c'est une autobiographie) avait besoin d'écrire ce roman, parce que c'est sous la plume de la tristesse et du désespoir que naissent les plus belles phrases.
Même si la fin m'a laissé un peu pantoise, cela n'a pas pour autant gâché ma lecture. L'auteure nous embarque dans son histoire, elle nous raconte tout par bribes et nous lâche à la fin, quand elle ne peut plus rien dire d'autre. Elle nous abandonne sans repères mais sans non plus la prétention de nous offrir une solution-miracle aux chagrins d'amour. Elle nous a offert son histoire et sa souffrance et c'est à nous de décider ce que l'on veut en faire.

Citation :
"Je ne pourrais vivre sans Adrian, sans l'idée d'Adrian, en dépit de mes efforts ; je le porterais, je le savais, comme une plaie sous mes vêtements."

Note :
10/10
COUP DE ♥

3 août 2017

La Passe-Miroir 3 : La mémoire de Babel ~ Christelle Dabos

Titre : La Passe-Miroir 3 : La mémoire de Babel
Auteur : Christelle Dabos
Edition : Gallimard Jeunesse
Genre : Fantasy
Nombre de pages : 483
Prix : 18€







Résumé :
"Deux ans et sept mois qu’Ophélie se morfond sur son arche d’Anima. Aujourd’hui il lui faut agir, exploiter ce qu’elle a appris à la lecture du Livre de Farouk et les bribes d’informations divulguées par Dieu. Sous une fausse identité, Ophélie rejoint Babel, arche cosmopolite et joyau de modernité. Ses talents de liseuse suffiront-ils à déjouer les pièges d’adversaires toujours plus redoutables ? A-t-elle la moindre chance de retrouver la trace de Thorn ?"

Avis :
Après deux tomes extraordinaires, celui-ci m'a un peu moins plu. La barre était évidemment très haute et selon moi ce troisième tome était moins dynamique et moins riche en actions et rebondissements que ses prédécesseurs. J'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs qui ralentissaient l'intrigue et la quête d'Ophélie. Je n'avais pas toujours envie de me replonger dans le roman alors que cela ne m'était jamais arrivée avec cette saga.
Je pense que l'atmosphère de ce tome a participé à cette lenteur, puisque nous ne sommes plus dans l'univers glacial que j'adorais. A Babel, l'érudition est présente partout et guide tous les habitants. Cela leur donne un côté inaténiable et ne donne pas envie de les connaître d'avantage ou de s'intéresser à l'histoire de leur patrie. Cette animosité est encore plus grande envers les apprentis que côtoient Ophélie, qui ne sont nullement attachants. Seul Octavio paraissait digne d'intérêt, même si nous ne connaissons pas grand chose de lui au final.
J'ai néanmoins adoré suivre l'évolution de la relation entre Ophélie et Thorn qui devient de plus en plus touchante. Même si Thorn n'est pas beaucoup présent dans ce tome, sa présence nous est autant réconfortante qu'elle peut l'être à Ophélie. La jeune fille quant à elle reste une héroïne extrêmement plaisante à suivre. Loin des clichés des héros de roman, elle n'est pas sûre d'elle et garde un regard très bienveillant sur le monde qui l'entoure.
J'ai donc assez hâte de lire le quatrième tome qui, j'espère, sera un peu plus riche en actions.

Citation :
"La vérité, la seule vérité, c'est qu'elle avait été lâche. Cette prise de conscience la traversa comme une brèche. Il lui sembla que c'était la surface entière de son être qui se craquelait de toutes parts, telle une coquille d'œuf. Cela lui fit mal, mais Ophélie savait que c'était une douleur nécessaire. La souffrance explosa quand son ancienne identité vola en éclats. Elle se sentit mourir. Elle allait enfin pouvoir vivre."

Lien :
Voir l'article sur "La Passe-Miroir 4" à paraître prochainement.

Note :
8/10