25 septembre 2016

Le cercle des poètes disparus ~ N.H. Kleinbaum

Titre : Le cercle des poètes disparus
Auteur : N.H. Kleinbaum
Edition : Le livre de poche
Genre : Drame
Nombre de pages : 191
Prix : 5.10€







Résumé :
"Il fut leur inspiration.
Il a transformé leur vie à jamais.

A Welton, un austère collège du Vermont, dans les années 60, la vie studieuse des pensionnaires est bouleversée par l'arrivée d'un nouveau professeur de lettres, M. Keating.
Ce pédagogue peu orthodoxe va leur communiquer sa passion de la poésie, de la liberté, de l'anticonformisme, secouant la poussière des autorités parentales, académiques et sociales."

Avis :
J'avais déjà vu le film quelques années auparavant, celui-ci m'avait tellement plu que j'ai décidé de lire le roman.
L'adaptation cinématographique est extrêmement fidèle au livre, c'était donc un réel plaisir de redécouvrir les scènes à travers les mots de l'auteur et de ses personnages.
Le point le plus positif de ce roman est sans conteste la plume de l'écrivain : ses phrases sont presque toutes poétiques, très bien tournées. Elle résonnent assez longtemps en tête et on a envie de toutes les retenir pour pouvoir les dire et les redire. Le style de l'auteur met en valeur la beauté de la langue française, cette même beauté que M. Keating veut montrer à ses élèves.
D'autre part, j'ai adoré l'intrigue autour du professeur. Ici, il fait partie des personnes qu'on rencontre et qui changent une vie : il y en a très peu, on est donc très chanceux lorsqu'on en croise une ou plusieurs au court de sa vie. J'ai beaucoup aimé que ce soit un professeur qui ait autant d'influence puisque selon moi, un prof peut vraiment changer une vie. Ce sont par eux (et nos parents) que passent notre éducation, nos valeurs, et j'ai trouvé cela extrêmement touchant et plausible que M. Keating joue ce rôle.
Ce roman nous propose également une multitude de leçon de vie, que ce soit à propos de l'apprentissage, du libre arbitre, de l'amitié ou même de l'amour. On suit plusieurs garçons, tous très intéressants, qui apportent un nouvel aspect ou une nouvelle vision des choses.
Enfin, je suis tombée sous le charme d'une des dernières scènes du roman, sans doute la plus connue du film/livre. L'hommage rendu au professeur était touchant et émouvant ; il m'a donné les larmes aux yeux.
Je recommande ce livre à tout le monde, je pense que c'est un des classiques qu'il faut absolument avoir lu dans sa vie, au moins une fois.

Citation :
"On écrit et on lit de la poésie parce que les hommes sont des êtres de passion. La médecine, le droit, le commerce, sont de nobles activités, toutes nécessaires à nous maintenir en vie. Mais la poésie, l'amour, la beauté, l'aventure ? Voilà notre raison de vivre."

Note :
10/10

Lien de la bande-annonce du film :
https://www.youtube.com/watch?v=oGXlLXLjsFA

11 septembre 2016

Tornade ~ Jennifer Brown

Titre : Tornade
Auteur : Jennifer Brown
Edition : Albin Michel Wiz
Genre : Drame
Nombre de pages : 281
Prix : 14.90€







Résumé :
"C'est un jour comme un autre pour Jersey. Sa mère et sa fantasque petite sœur Marine partent pour le cours de danse. Encore à elle la corvée de préparer le dîner, étendre le linge. Et le temps est abominable, peut-être même une tornade à l'horizon. Mais Jersey n'a pas peur, elle connaît ça les tornades, elle en a déjà vu. Pour l'instant, elle savoure le calme : cette casse-pieds de Marine n'est pas là, sa mère ne peut lui faire aucun reproche. Quand tout bascule en quelques secondes : une tornade d'une violence exceptionnelle dévaste tout sur son passage, les maisons, les arbres, les routes, les gens. Réfugiée au sous-sol, Jersey est indemne à part des blessures légères. Dehors c'est une vision de cauchemar, des voisins blessés et traumatisés errent dans la rue jonchée de gravats et de débris. Et aucun appel ne passe, Jersey a beau appeler et appeler encore sur le portable de sa mère, impossible de la joindre..."

Avis :
J'ai beaucoup aimé ce roman, qui m'a fait passer par toutes sortes d'émotions différentes.
L'intrigue en elle-même peut paraître vue et revue, ou encore sans profondeur, mais au final nous suivons plus l'héroïne après la tornade que pendant. Celle-ci a dévasté toute une ville, mais pas tout un pays. Par conséquent, il s'agit plus un roman de survie intérieure que de survie contre "la fin du monde".
En effet, il nous arrive souvent d'associer les catastrophes naturelles à l'apocalypse finale : ici, ce n'est pas le cas. Plusieurs choix s'offrent à notre protagoniste pour son futur, certains moins réjouissants que d'autres.
Jersey est une jeune fille plutôt attachante, surtout par rapport à ce qu'elle vit et comment elle réussit à s'en sortir aussi dignement. Elle devient vite admirable par son courage et sa lutte pour rester elle-même, malgré la perte de ses repères.
J'ai beaucoup apprécié le contraste entre les personnages secondaires : la famille ingrate et horripilante qui ne compte absolument pas aider Jersey ; et la famille aimante et attentionnée qui fait tout pour que celle-ci puisse se reconstruire. Ainsi, le récit n'est pas si manichéen que ça, notamment grâce au panel de personnages proposé. Selon moi, cela reflétait plutôt bien la société : on peut aussi bien trouver des gens nonchalants et ingrats que des gens généreux et dévoués.
Pour tout dire, j'ai eu du mal à lire certains passages à cause de la méchanceté gratuite du père et de sa famille envers Jersey. Il n'y avait aucune scène violente ou choquante, mais j'ai trouvé intolérable que l'on dénigre une personne qui vient de perdre sa mère et sa sœur, qu'on la pousse à bout et qu'on lui jette à la tête "de toute façon ta mère c'était une merde, arrête de chouiner parce qu'elle est morte et de te plaindre parce que tu as perdu ta sœur chérie ; va donc laver la vaisselle tu sers qu'à ça, personne ne veut de toi ici". De voir autant de cruauté humaine, concentrée dans une seule maison, m'a vraiment ahurie et chamboulée.
Pour conclure, je conseille ce roman qui était très intéressant à lire, malgré certains passages un peu trop longs.

Citation :
"Maman avait raison, la famille n'avait rien à voir avec le sang. Mais tout avec le cœur. Or il n'y avait pas la moindre place pour moi dans le cœur de ceux qui vivaient ici. Les deux cœurs qui battaient pour moi étaient morts."

Note :
8/10