Titre : Qui es-tu Alaska ?
Auteur : John Green
Édition : pôle fiction
Genre : romance
Nombre de pages : 400
Prix : 7,75€
Résumé :
“Miles Halter a seize ans mais n’a pas l’impression d’avoir vécu. Assoiffé d’expériences, il quitte le cocon familial pour le campus universitaire : ce sera le lieu de tous les possibles, de toutes les premières fois. Et de sa rencontre avec Alaska. La troublante, l’insaisissable Alaska Young, insoumise et fascinante.”
Avis :
Après avoir lu et été légèrement déçue par “Nos étoiles contraires”, j’ai voulu voir ce que valait vraiment l’écriture de John Green, et quoi de mieux pour cela que de lire son premier roman.
Ce livre m’a beaucoup touché, de part son originalité, son style et sa chute.
Si j’avais des critiques à faire, ce serait déjà la couverture (quel est le rapport avec le livre ?) et surtout le résumé. Je trouve qu’il ne met pas du tout la véritable intrigue en avant, et si je n’avais lu que la quatrième de couverture, je ne l’aurais sûrement pas acheter.
A part ces petits détails, ce roman est un réel chef d’oeuvre. Original, car les chapitres n’en sont pas réellement, ils commencent par “cent trente-six jours avant”, “quatre-vingt dix-huit jours avant”, “la veille” et se termine avec “quatorze jours après”,”cent trente-six jours après” etc. Cela donne l’impression au lecteur de contrôler sa lecture, de savoir que “dans tant de jours, il va se passer ça”.
Au niveau du contenu, j’ai beaucoup aimé la particularité de Miles, celle de se souvenir des dernières paroles des personnages célèbres. C’est quelque chose d’assez incroyable, que l’auteur arrive tout de même à bien incorporer à l’histoire sans que cela ne fasse “tâche”.
Autre point positif, c’est qu’il y a énormément d’humour. À plusieurs moments, les répliques des personnages, ou les situations un peu particulières nous arrachent un sourire, parfois même un rire. Tout est fait pour que les choses banales du roman prennent un aspect non-négligeable grâce à l’humour.
Enfin, ce qui m’a sûrement le plus plu dans ce livre, c’est la chute (que je ne révélerais évidemment pas). Pendant toute la première partie, nous sommes persuadés de savoir ce qu’il va se passer dans “l’Après”. On a hâte de voir l’évolution des relations, de savoir comment ça se passe et pourquoi à ce moment là… Mais “l’Après” est tout autre chose. Après avoir lu plusieurs phrases, on commence à comprendre, on ne veut pas y croire mais on y est obligé. On se demande comment c’est possible, on veut revenir en arrière pour voir ce qui nous a échappé… On se retrouve au final dans le même état de choc et d’incompréhension que les personnages du roman.
Voilà pour quelles raisons ce livre a réussi à me faire aimer l’écriture de John Green, car il a réussi à nous faire ressentir les mêmes émotions que celles de ses héros, même s’ils sont irréels, et même si on a pas accroché à leurs tempéraments. On se retrouve, comme eux, coincés, déstabilisés. Alors chapeau bas à l’auteur qui a réussit l’infaisable, faisant de son premier roman une vraie perle.
Je n’ai pas vraiment apprécié Alaska, qui était quelqu’un de trop lunatique à mon goût.
Par contre, je me suis beaucoup retrouvée en Miles (pourtant personnage masculin). Il est souvent confus, se perd dans ses sentiments, confond ses rêves avec la réalité, un véritable maladroit… Tout ceci le rend incroyablement attachant et touchant, on se sent deux fois plus concerné par ce qu’il lui arrive. C’est quelqu’un qu’on a envie de prendre sous son aile, quelqu’un qu’on ne peut qu’apprécier.
Citation :
“Ma peur, la voilà. J’ai perdu quelque chose d’important que je ne peux pas retrouver alors que j’en ai besoin. C’est la peur du type qui a perdu ses lunettes et à qui l’opticien annonce qu’il n’y en a plus une seule paire dans le monde entier, qu’il devra faire sans dorénavant.”
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