Titre : Sorry
Auteur : Zoran Drvenkar
Edition : Le livre de poche
Genre : thriller
Nombre de pages : 504
Prix : 7,60€
Résumé :
“Berlin. Tamara, Frauke, Kris et Wolf se sont connus au lycée. Dix ans plus tard, ils ont l’idée de monter une agence, nommée Sorry, chargée de s'excuser à la place des autres. Le succès est immédiat, ils aident des hommes d'affaires qui estiment s'être mal comportés, un associé ou une entreprise à alléger leurs remords à l’égard de leurs victimes… Jusqu'au jour où un mystérieux assassin désireux de soulager sa conscience recourt aux services du quatuor. Ce sera le début d'une longue descente aux enfers. Pris au piège, les quatre amis n'auront d'autre solution que de découvrir au plus vite l'identité et les mobiles de ce tueur qui les manipule et semble parfaitement les connaître.”
Avis :
J'ai apprécié ce roman, mais mon avis reste tout de même assez mitigé.
Tout d'abord, l'idée de base est très originale : une agence qui s'excuse à la place des gens. Même si l'agence n'est réellement présente qu'au début de l'histoire, la notion du pardon et de la culpabilité restera la trame principale et c'est ce que j'ai préféré dans ce roman. Les quatre protagonistes sont payés pour s'excuser auprès d'autres personnes, mais est-ce vraiment leur rôle ? Peuvent-ils faire faire pardonner les autres alors qu'eux-mêmes ne se sont pas pardonnés ?
De plus, j'ai beaucoup aimé l'univers non-manichéen de l'auteur : ici, il n'y a ni “gentils”, ni “méchants”. L'assassin était en réalité une victime dans son passé, et les “héros” sont coupables de beaucoup de choses. Les personnages qu'on retrouve sont donc très humains, et ont autant de bien que de mal en eux.
Justement, en parlant des protagonistes, j'aurai aimé que leur caractère soit un peu plus développé, car nous nous focalisons beaucoup sur les crimes si bien que nous ne nous attachons pas vraiment à eux.
Malgré ces points positifs, j'ai eu tout de même du mal avec ce roman.
Premièrement, il comporte des scènes de pédophilie auxquelles je ne m'attendais pas (peut-être aurait-il fallu le préciser dans le résumé, car âmes-sensibles s'abstenir de ce genre de livre). Au final, ces scènes n'étaient pas non plus très détaillées, mais restaient quand même assez dérangeantes.
Autre gros point négatif : la construction narrative du récit. En effet, même si j'ai apprécié l'originalité de cette construction (sauts dans le temps avec “l'avant” et “l'après” ainsi que les différentes successions de narration des personnages avec le point de vue des quatre protagonistes, celui de “toi” et celui de “l'homme qui n'était pas là”), j'ai trouvé cela très dérangeant pour la compréhension de l'histoire. J'ai eu du mal à comprendre qui parlait réellement, et rattacher l'histoire personnelle avec les noms des personnages. Cela était d'autant plus difficile puisque certains avaient plusieurs identités différentes.
Sorry est un thriller assez unique par son intrigue, ses continuels rebondissements et sa construction narrative, mais qui n'est pas aussi percutant que j'aurai aimé qu'il soit.
Citation :
“Etre dans l'obscurité pendant que tous les autres se tiennent dans la lumière. Etre impuissant, sans défense. Etre furieux et ne pas le montrer. Etre seul et en compagnie. Constamment affamé, assoiffé, fatigué, épuisé. Sentir la vie autour de soi et ne pas pouvoir la toucher. Ne pas penser à cette journée, chaque mois. Penser à cette journée, chaque mois. Dans son subconscient. Se déplacer sur une trajectoire lointaine. Très lointaine. Invisible.”
Challenge accompli :
Lire un thriller.
Note :
7/10
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